Tuteurs

Tuteurs, tuteurs de résilience

La fondatrice de Traits d’Union témoigne de sa rencontre avec les mots "Résilience" et "Tuteurs de Résilience"


" Une amie me conseille de lire un livre « le Merveilleux Malheur ». En 1999, je n’ai jamais entendu parler de résilience, de Boris Cyrulnik. Je découvre la notion de « tuteur de résilience ». En un éclair je fais le lien entre mon travail novateur depuis 1992 pour relier « insertion, tutorat, transmission » tout en tentant d’aider les personnes à se réparer avec des tuteurs, formateurs, des entreprises sensibilisés à l’aspect humain des problématiques rencontrées, l’objectif étant de rendre l’insertion des jeunes ou moins jeunes durable. Intuitivement, je n’ai jamais fait autre chose que d’essayer de mettre autour de ces personnes des « tuteurs de résilience en conscience » sans l’exprimer de cette façon-là (sur ces dispositifs, un DESS « Sisyphe Formateur » présenté en octobre 1994 – Université Nancy 2, à la même époque, un reportage sur LA CINQ, l’émission DEFI parle de cette expérience menée dans le BTP en Meurthe et Moselle par Monique Minni-Robin).



Ce livre fut aussi une accélération sur une prise de conscience plus personnelle sur ma propre histoire, ces fracas de mon enfance, réactivés par des fracas plus récents. Nul doute, je me reconnaissais en tant que résiliente, j’ai pu identifier des tuteurs de résilience à qui je dois d’être capable de « naviguer dans les torrents » . Plus tard j’ai lu une phrase qui résumait bien ce que je vivais à l’époque « dans résilience » on retrouve à la fois résistance et silence, à la manière d’un individu capable de résister incroyablement en silence, ce qui n’exclut pas une notion de vulnérabilité.


Depuis 1997, presqu’en secret, je remplissais mes carnets de dessins, des pastels qui racontent ce que je n’ai jamais pu dire avec des mots, ce qu’il ne faut toujours pas dire !



Dès ce moment-là, j’ai pris conscience combien mon parcours personnel était lié à mon destin individuel, familial et collectif. Ce fut le début d’une autre histoire qui m’amena des années plus tard à croiser Boris Cyrulnik lui-même, à comprendre ce que fut, ce qu’est encore parfois, mon propre chemin de résilience. Ses livres m’expliquaient ce que je savais déjà, sans pouvoir mettre les mots. Je pouvais relier mon parcours personnel, ma vie professionnelle, mon travail artistique, ce parcours du combattant, tout prenait sens."




Des femmes, des hommes, des adolescent(e)s ont retrouvé le chemin de la vie, plus d'autonomie. Certains deviennent “tuteurs“ pour d'autres.

 

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